Il était une fois un sculpteur grec qui travaillait dans la
solitude et réalisait de très belles statues ; un jour il a réussi une si
belle statue de femme qu’il en tomba amoureux, d’un amour sans égal. Il dédia
sa vie à cet amour et il souffrait si fort que la déesse Aphrodite, touchée par
ce sentiment surhumain donna la vie à la statue qui devint la femme
de Pygmalion, Galathée.
***
Nous tous nous sommes à la fois des
Pygmalions et des Galathées pour les autres et pour nous-mêmes. Nous taillons
chaque jour l’image des autres, vue de notre point de vue, qui petit à petit
devient comme une statue. Un certain homme nous apparait au premier abord sous une image
quelconque, alors nous essayons de rendre vive cette image-là, quoique l’homme soit assez différent de ce que nous avons appris au début.
Par contre, pendant que nous travaillons régulièrement à nos sculptures
humaines, nous subissons à notre tour le travail des autres qui essaient de
faire vivre l’image qu’ils ont eu l’impression de surprendre en nous ; et
ils commencent leur sculpture personnelle avec nous.
Et nous menons nos vies entre être statue et sculpter d’autres statues à notre tour jusqu’au
moment où nous ne pouvons plus vivre sur
ces chemins en parallèles. A ce moment-là
nous ouvrons nos yeux sur ce que nous faisons et comme nous ne pouvons renoncer
à être sculpteur, nous commençons à
tailler notre sculpture avec amour et en même temps nous montrons aux autres
notre véritable visage de Galathée déjà vivante.
***
S’il y a des fois où l’amour est si fort et Galathée n’est pas encore vivante,
Aphrodite, impressionnée et émue intervient
et fait de nouveau un miracle.
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